Le mois de mai, mois marial

L’Église nous présente plusieurs modèles dans la foi. Parmi ceux-ci, citons à un titre particulier la Bienheureuse Vierge Marie, à qui ce mois de mai est dédié. Comment cela est-il arrivé ? Comment vivre ce mois ? Quelles recommandations formuler pour vivre avec fruit le mois marial ? Nous allons tenter de répondre.

1 – LE MOIS DE MAI : MOIS MARIAL. Comment cela est-il arrivé ?

Le mois de mai est celui de la manifestation des fleurs. C’est l’expression du printemps avec toute sa vitalité. Ce fait a marqué le roi de Castille, Alphonse X, le sage (1221-1284) au point qu’il a associé la beauté de Marie à celle du mois de mai. Henri Suso (1295-1366) a pris l’habitude d’orner les statues de Marie de couronnes des fleurs à partir du premier mai. Saint Philippe Néri (1515-1595) invitait les enfants à offrir à Marie les fleurs du printemps, symboles des vertus chrétiennes. Certaines familles avaient développé la pratique de tirer au sort une des vertus mariales qu’il fallait mettre en pratique le lendemain. À la fin du XVIe siècle est née à Rome l’habitude de consacrer tout le mois de mai à Marie. Le pape Pie VII (1742-1823) décida de faire large écho de cette dévotion, déclarant le mois de mai « mois marial » dans l’Église universelle.

2 – MANIÈRE DE VIVRE LE MOIS MARIAL

Il importe de solliciter l’intercession de Marie dans la prière quotidienne et d’imiter les vertus qu’elle a incarnées. Parmi celles-ci, citons :

  • La disponibilité.. À la rencontre de l’ange qui lui révèle le dessein de Dieu à son sujet, Marie donne sa disponibilité. Je suis la servante du seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole (Lc 1, 26-38). Le “oui”’ de Marie rappelle la disponibilité de Jésus à accomplir la volonté du Père : « … non pas ma volonté mais la tienne » (Mt 26,39)

  • La joie : Marie apporte la joie. Dès qu’Élisabeth entendit les paroles de salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein et elle fut remplie du Saint-Esprit (Lc 1, 41). Et, le Fils de Dieu offre la joie à ceux qu’il rencontre. Pensons à Bartimée. Longtemps aveugle, mais à la rencontre de Jésus, il se réjouit grâce au miracle accompli en sa faveur (Mc 10, 46-52)

  • L’humilité et la serviabilité. En dépit du fait qu’elle était devenue la mère de Dieu, Marie s’est mise au service de sa cousine pendant trois mois (Lc 1, 56). Parallèlement, Jésus, en dépit de son identité de “Maitre et Seigneur’’, il a lavé les pieds de ses disciples (Jn 13, 13-15).

  • L’attention. Marie devant manque de vin aux noces de Cana sollicite spontanément l’intervention de Jésus qui opère son premier miracle (Jn 2, 1-11). Par ailleurs, voyant la douleur d’une femme dont le fils unique était décédé, Jésus ressuscite ce mort (Lc 7, 11-17).

  • La foi. Alors que Jésus affirmait que son heure n’était pas encore arrivée, Marie a cru sans avoir vu Jésus opérer un miracle. Sachant qu’il agirait, elle dit aux serviteurs : « faites ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). De son côté, sûr d’être exaucé, Jésus adresse au Père une prière confiante avant de rappeler Lazare à la vie : « …Père, … je savais que tu m’exauces toujours ; … Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit… » (Jn 11, 41-44).

La pratique des vertus mariales conduit à imiter Jésus lui-même, le modèle par excellence.

3 – RECOMMANDATIONS

Prions davantage avec Marie tout au long du mois pour qu’elle intercède auprès de son fils (faire le chapelet, l’Angélus, le magnificat (Lc 1, 45-56) si possible) ; Au moins trois « je vous salue Marie » par jour. Et pratiquons les vertus mariales pour tendre vers la sainteté.

Père Parfait

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Tous différents, tous appelés !

Le mois de septembre commence, les vacances d'été s'achèvent.       
Elles ont été pour beaucoup d'entre nous un temps de détente loin de l'agitation de la ville, mais aussi un temps de réflexion sur notre propre vie. Nous nous sommes peut-être posé des questions sur la foi et notre vocation personnelle. Habitués à tout rechercher, même l'amour, nous devons bien nous rendre compte qu'il y a quelqu'un qui aime « en premier ». Ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais Lui-même qui nous a aimés. Dieu est ainsi. Il aime en premier. Il aime tout le monde. Il aime malgré tout. Il aime même lorsque l'amour n'est pas réciproque, même lorsqu'il fait l'expérience de la trahison.

Chaque jour, nous luttons contre nos faiblesses. Nous échappons aux péchés (mal). Chaque jour, nous tombons, plus ou moins douloureusement. Chaque fois, Jésus nous tend la main. Il nous donne une seconde vie, même si nous ne la méritons pas. Une telle expérience de l'amour de Dieu doit provoquer une réaction. Permettons-nous donc d'expérimenter le cœur de Jésus.

Le grand bonheur qui peut nous arriver dans la vie, c'est la bonté de quelqu'un qui nous fait confiance. Dans la vie spirituelle, chacun devrait sentir qu'il n'est pas traité comme les autres, mais d'une manière spéciale. Ce n'est que lorsque nous percevons que nous sommes quelqu'un de spécial que nous comprenons combien nous valons aux yeux de Dieu. Ces mots correspondent parfaitement au thème de notre fête paroissiale de cette année :

‘Tous différents, tous appelés’.

 Jésus-Christ invite chacun de nous, sans exception, à découvrir son amour. Il veut que nous apprenions à le connaître à travers l'Eucharistie, l'Écriture et les documents de l'Église. Nous pouvons également approfondir notre foi grâce à la catéchèse et aux rencontres avec des personnes qui, comme nous, sont sur le chemin de la foi.

En vous souhaitant de faire l'expérience de l'amour de Dieu, je vous invite tous sans exception à notre fête paroissiale, que nous célébrerons cette année le 13 octobre à 10 h 30 à la ferme du Buisson.

Père André URBANEK
Curé