Taizé 2024 : Une Expérience Spirituelle Unique pour Nos Lycéens

Comme chaque année durant les vacances de Toussaint, les jeunes lycéens de l’aumônerie du Val Maubuée se sont rendus à Taizé pour y vivre une retraite au sein de la communauté des frères. Cette année, 17 jeunes de notre pôle (dont 12 garçons et 5 filles) et 6 animateurs ont pris part à ce pèlerinage avec différents pôles du Diocèse de Meaux (Bally Romainvilliers, Combs la ville, Val d’Europe, Bussy…). D’autres diocèses étaient également présents (Pontoise, Ardèche, Nîmes, Le Havre, diocèse d’Espagne ou d’Allemagne). Au total, pour cette session, ce fût près de 2200 participants. Avant d’aborder les temps forts vécus, il nous parait essentiel de revenir sur l’origine de la communauté de Taizé.

Tout d’abord, Taizé est une commune située dans le département de Saône et Loire en région Bourgogne Franche Comté. Elle est située à 4h30 de route du val Maubuée. Taizé abrite depuis 1944 une congrégation monastique œcuménique fondée par un frère Suisse dénommé Roger. Il est dirigé depuis décembre 2023 par le Frère Mathew de confession anglicane. Il compte aujourd’hui près de 90 frères dont environs 60 à Taizé et le reste de par le monde dans des communautés dites provisoires (Cuba, Kenya, …)

Ensuite, l’œcuménisme est un mouvement ou un concept qui vise l’unité de tous les Chrétiens peu importe leurs confessions (Catholique, orthodoxe, protestant, anglicane…). Elle témoigne de la volonté d’être en unité, en paix avec d’autres confessions. Cette unité est voulue par Jésus lorsqu’il dit c’est « à l’amour que vous aurez les uns envers les autres qu’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jn 13-35) ou encore lorsque Jésus dit « afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn17 :21). Cela fait également écho au thème de la messe du pôle du 13 Octobre dernier « Tous différents, tous appelés ».

L’objectif visé par les frères de la communauté de Taizé est de donner un élan dans la foi aux jeunes et aux adultes afin qu’ils s’engagent dans leurs églises locales respectives. Taizé se résume donc à 3 mots : simplicité, partage et service.

Enfin, pour les Jeunes et à les entendre parler ; Taizé est particulier, déconcertant et intéressant. Ce qui suppose de bien les préparer à ce qu’ils vont vivre. Ils ont découvert une autre façon de prier. Taizé leur a permis de se dépasser et d’avoir une ouverture d’esprit. Taizé leur a permis de se concentrer sur l’essentiel : le Christ. Cette année, les Jeunes ont été invités à être à l’écoute de Jésus, à aimer comme lui, à cheminer avec Lui et à cheminer Ensemble. Durant ce pèlerinage, ils ont pu participer à différents temps de prière avec les chants de Taizé (3 fois par jours). Les jeunes nous ont confié leurs chants préférés à savoir : Voici Dieu qui vient à mon secours, jésus remember me, El senyor… Ces chants sont disponibles sur YouTube et nous vous invitons à les écouter. Les Jeunes ont pu participer à des messes, à des célébrations œcuméniques, à des temps de réflexion Biblique. La première réflexion biblique a appris au jeune de laisser place à l’écoute à l’image de Marie (Lc 10, 38-42). La seconde a permis au jeune de comprendre le sens véritable de l’amour et d’aimer jusqu’au bout à l’image de Jésus (Jn 13, 1,31a.33-38). La troisième a permis aux jeunes de comprendre l’importance et la nécessité de cheminer avec Christ, (Jn 21, 15-19) Lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 16 :4). A la fin du pèlerinage et pour les jeunes : tous les chrétiens peuvent se mettre ensemble et laisser de côté leurs différences.

Les jeunes ont pu s’ouvrir à d’autres jeunes et ont tissé des liens étroits. Pour finir, je vous invite tous à chanter en battant les mains : « Se mettre à l’écoute aimer comme lui, Cheminer ensemble, cheminer avec lui…oh oh oh oh… ». Nous vous invitons aussi à vous rendre à Taizé pour vivre des moments exceptionnels de ressourcement et de prière soit en tant que volontaires soit en tant que pèlerins. En attendant la prochaine rencontre lycéenne de la Toussaint 2025, les jeunes de 18 à 35 sont invités au Tallinn (Estonie) pour la rencontre européenne du 28 décembre 2024 au 1er janvier 2025. Pour plus d’informations sur la rencontre européenne, consultez le site suivant : https://www.taize.fr/fr_article37433.html.

Brice, Animateur

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26 septembre

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La population arménienne du Haut-Karabagh a été contrainte de quitter sa terre natale pour fuir le conflit. Aujourd’hui, elle se trouve dans l’incapacité de retourner chez elle, par crainte des persécutions dont les Arméniens sont victimes en Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabagh, ou Artsakh en arménien, est une région du Caucase du Sud, géographiquement située dans le territoire Azerbaïdjanais, mais historiquement peuplée par une majorité arménienne chrétienne. Depuis que ce territoire a proclamé son indépendance, demandant son rattachement à l’Arménie en 1988, et à la suite de la chute de l’URSS, les deux pays s’affrontent de manière sanglante pour son contrôle.

Une guerre, un blocus, une souffrance

Enclavée depuis la dernière guerre arméno azerbaidjanaise de 2020, la République autoproclamée du Haut-Karabagh dépendait fortement du soutien de l’Arménie. Une seule route l’y reliait, le corridor de Latchine, qu’empruntaient environ 1200 camions chaque jour. L’Azerbaïdjan a mis fin à ce trafic, en violation de ses obligations internationales, en instaurant un blocus total le 12 décembre 2022 créant de graves pénuries de nourriture, fournitures médicales et carburant dans la région. Ce blocus n’a pris fin que le 19 septembre 2023, lorsque l’Azerbaïdjan a pris le contrôle de la région par une offensive militaire. Craignant un gouvernement qui leur avait déjà infligé 9 mois de souffrances et de violations de leurs droits humains, la quasi-totalité de la population, soit plus de 120 000 Arméniens ethniques, a fui la région.

Un peuple chassé de sa région natale

Aujourd’hui, seuls 50 à 1000 Arméniens y vivraient encore, selon un rapport d’une mission des Nations Unies du 5 octobre 2023. Vingt-trois sont encore détenus par les autorités azerbaïd- janaises dans des conditions incertaines et jugés sans garanties de procès équitable. Surtout, l’Azerbaïdjan mène une véritable campagne anti-arménienne pour garantir que la région ne retrouvera jamais son autonomie ni sa population arménienne. Ainsi, une de ses conditions pour la signature du traité de paix est de retirer toute mention du Haut-Karabagh de la constitution arménienne, afin de le couper de son défenseur . Pendant ce temps, les auteurs de crimes de guerre envers des Arméniens restent impunis, et l’Azerbaïdjan détruit de nombreux lieux de culte chrétiens pour effacer la présence arménienne de la région. L’ACAT-France demande à l’Azerbaïdjan de cesser les violations des droits humains dans le Haut-Karabagh, de garantir le respect de la liberté de croyance, d’arrêter la destruction des églises arméniennes, et de juger équitablement les prisonniers arméniens, conformément à ses obligations internationales.